Mon cheminement

Cavalier en forêt

Née à Paris, je quitte rapidement la ville pour passer une grande partie de mon enfance et de mon adolescence « à la campagne » au contact de la Terre et des animaux. Mon amour des chevaux et la rencontre d’un grand Homme de Cheval (ndlr. Jean-Yves Bonnet) m’amène en particulier, à l’occasion de randonnées avec le cheval pour guide et médiateur, à vivre des immersions en pleine nature et à prendre très tôt conscience de la fragilité de celle ci. Durant mon adolescence je fais alors le doux rêve de devenir « vétérinaire globe-trotter » pour aller sauver la faune sauvage des 4 coins de la planète…Làs ! mon incompatibilité avec la science mathématique anéantira définitivement cette ambition… Et je me retrouve avec un bac littéraire et philosophique en poche. Curieuse de comprendre les grands mécanismes de la vie, le fonctionnement de la Planète et le sens de notre évolution sur celle-ci, je me dirige finalement vers des études en géographie et environnement afin de réaliser mon souhait de m’impliquer professionnellement pour cette cause majeure.

Livres dans la Nature

J’ai la chance, durant ces études universitaire réalisées à Montpellier, d’assister à une conférence de Francis Hallé, grand botaniste, spécialiste des arbres et de vivre un stage avec François Terrasson dont les enseignements sur la place de la Nature dans nos inconscients individuels et collectifs et leur impact sur nos décisions et comportements envers ou contre elle ne me quitteront pas … Ces études me dotent de connaissances en écologie, en biogéographie, en éthologie (comportement animal) et de compétences générales sur tous les grands domaines de l’environnement et leurs « problématiques » : eau, déchets, énergie, biodiversité… Elle me permettent aussi d’appréhender les phénomènes de façon globale et d’identifier les interactions entre les dimensions sociales, économiques et environnementales. Mon diplôme en poche et, avant d’attaquer pleinement la vie active, j’obtiens une mission estivale d’animation au sein du Parc Naturel du Queyras où je m’attache en particulier à transmettre des informations scientifiques au visiteurs. J’observe alors les représentations et attitudes du grand public face à la Nature et y développe mon intérêt pour la sensibilisation et la mobilisation « écocitoyenne ».

feu de circulation symbole des causes aux solutions

Forte de ce bagage auquel se sont adjointes des compétences plus administratives, me voilà, généraliste de l’environnement, formée à « l’aide à la décision » et désireuse en particulier de participer à la prise de conscience, par le pouvoir public, des crises environnementales et de contribuer à la diffusion des « solutions » ou encore des « bonnes pratiques » écologiques, je choisis alors d’exercer ces compétences dans le service public et après l’épreuve des concours techniques et administratifs, j’intègre la fonction publique territoriale en 2004.

Paperasse administrative

J’occupe ainsi en collectivité, pendant une quinzaine d’années, plusieurs postes de chargée de mission en environnement et « développement durable« , puis de responsable de service en « éducation à l’environnement » et en “santé environnement”. De ces années je tire de nombreux enseignements, une prise de conscience aigüe de l’importance du lien entre environnement et santé et surtout du manque criant de prise en compte de la dimension humaine et de sa nature psychologique profonde, ou encore du fameux PFH ou « P….n de Facteur Humain » dans les démarches de mobilisation et de communication environnementale.

Changer notre logiciel

En effet, malgré la connaissance des problématiques, des enjeux et des solutions : leur diffusion n’amène pas le changement espéré, le passage à l’acte vers « l’écocitoyenneté ». Et la posture de chercher à convaincre, non contente d’être vaine, se révèle être une source d’usure et de perte d’énergie. Alors, en 2014, un bilan de compétences et une formation avec Nature Humaine sur les résistances et les moteurs du changement plus tard, je choisis d’opérer un virage professionnel afin d’explorer, en accord avec mes valeurs, d’autres voies pour faciliter et accompagner les changements individuels et collectifs vers la transition écologique.

Courbe du deuil

Cette formation me fait mesurer en particulier combien, au delà des enjeux et solutions strictement techniques et scientifiques, il est nécessaire de tenir compte des dimensions sociales et psychologiques humaines, pour faciliter l’intégration des enjeux écologiques et sociaux de ce début de millénaire et stimuler des changements à la hauteur de ces défis majeurs.

se relier à la Nature

Je mesure également à ce moment là, la nécessité de stimuler le besoin de Nature pour créer les conditions de sa sauvegarde et ainsi celle de notre Humanité, mais aussi de s’appuyer sur les approches sensibles et artistiques pour libérer les freins et la créativité nécessaire à l’engagement vers ces changements. En bref, redonner une capacité à envisager un champ des possibles pour sortir de la résignation et aller vers l’action !


La nature au Coeur

En 2016, j’assiste à une conférence de Pierre Rabhi à Lille : Faire sa « révolution intérieure » autrement dit se changer soi pour contribuer à changer un bout du monde. Cette conférence débouche sur une belle et riche expérience humaine à travers une « l’Oasis Ressource » à laquelle je participe pendant ses 4 premières saisons dans l’idée de faire ma propre révolution intérieure avant d’accompagner celle des autres ! Après cette année charnière, je trouve la voie que je souhaite suivre pour formaliser mon projet. Je me forme alors simultanément à la Sylvothérapie selon l’approche de la “Coach-Respiration » avec Jean-Marie Defossez et à l’accompagnement humain par la Communication Non Violente, que je cultive depuis 2017, afin de proposer, des activités et un accompagnement personnalisés vers la transition intérieure et écologique, l’une et l’autre étant intimement liées.

Et c’est ainsi que naît Tree spirit !

Avec une proposition : celle de créer pour tous des occasions de connexion et de présence à la Nature proche, en s’appuyant plus particulièrement sur l’Arbre comme médiateur de cette relation; d’accueillir sans jugement l’expression des vécus, des émotions, des résistances ou au contraire des “élans vers” pour accompagner tout un chacun dans un cheminement à la recherche de ses propres solutions.